Réponse à la question de André

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40/ Bonjour, (...) j’ai une question au sujet des pratiques énergétiques de Qi Gong et Taï Chi dont vous faites état. Sont-elles reconnues par les scientifiques ? Merci de votre réponse.
André

Un cautionnement scientifique pour nos pratiques énergétiques? Voyons...

a/ L'objectivité scientifique

Pendant longtemps, le propre de la science a été de procéder en une démarche essentiellement objective. Ce rigoureux déterminisme voulait que le monde devait être décrit objectivement, et seul l'idéal classique d'une description objective de la nature était valide.

Or, nous savons dans nos pratiques énergétiques que le Yin n'existe que par rapport au Yang et vice versa, le grand que par rapport au petit, le lourd que par rapport au léger etc. C'est-à-dire qu'à chaque fois l'un et l'autre ne sont que partie d'un ensemble. Ainsi l'objectivité ne peut exister que par rapport à la subjectivité, et la réalité n’est donc pas qu’objective, elle est aussi subjective ; objectivité et subjectivité étant les deux facettes de la préhension du réel. Peut-être est-il utile de rappeler ici qu’il y a une différence entre l’observable (l’observation objective) et le perceptible (domaine du subjectif), mais que les deux sont complémentaires et indispensables pour une saisie complète de ce qui est.

Ce qui est étonnant, c’est que la science écarte la subjectivité au profit de l’objectivité alors que, par les découvertes qu’elle effectue, elle l’a, d’une certaine manière, mise en évidence. Elle nous enseigne, par exemple, que les couleurs en tant que telles n’existent pas, que c’est la réfraction lumineuse que notre cerveau transpose en couleurs. Ce qui est subjectif. Les couleurs n’ont pas d’existence par elles-mêmes, il n’y a que des rayonnements d’intensité et des longueur d’ondes différentes. Ce sont simplement des sensations crées au niveau du cerveau à partir de stimuli détectés sous une lumière particulière par trois des pigments de la rétine (cônes).

De la même façon, les sons n'existent pas : ils ne sont qu'une vibration de l'air "interprétée" par notre cerveau, donc subjectivement. Un arbre qui tombe dans une forêt avec personne pour l'entendre fait-il du bruit ? Les vibrations crées par la chute existent même si personne ne les captent... Le bruit étant la perception d'une vibration transformé en son par un appareil auditif et un cerveau. Sans personne pour l'entendre, il n'y a pas de bruit. Juste une vibration de l'air.

Ces affirmations scientifiques démontrent que le monde tel que nous le connaissons, que nous observons et qui est étudié en toute objectivité scientifique, n’existe ainsi que pour l’homme, est produit par sa subjectivité. Ce monde est le résultat de l’infime partie des fréquences vibratoires de l’univers captée par les appareils sensoriels de l’homme et que son cerveau décode pour les rendre intelligibles à sa conscience sous forme de couleurs, sons etc. Ainsi, c’est la condition humaine qui est à l’origine du monde tel que l’homme le voit. Dès lors, la relation subjective au monde est explicitement mis en évidence par la science elle-même alors qu’elle l’a réfutée.

Nos pratiques énergétiques n'excluent pas le subjectif qui est essentiel pour le ressenti des circulations de l'énergie. Pour cette raison, elles n'entrent pas dans le domaine du champ objectif de l'observation scientifique qui, à partir de ses seuls critères objectifs, ne saurait probablement pas par quels bouts les appréhender. Au mieux serait-il en mesure d'analyser non pas ces pratiques mais une partie de leurs effets, comme cela a été le cas pour la méditation où les scientifiques ont pu mesurer que l’électro-encéphalogramme enregistrait le changement très net du rythme des ondes cérébrales durant une méditation qui passe du rythme Bêta, rapide, 18 à 30 cycles par seconde, état de veille normal, à Alpha, 10 cycles seconde, puis au rythme Thêta encore plus lent.

Prendre position dans une démarche essentiellement objective, comme le fait la science, c'est exclure l'autre partie : le subjectif. Et ne considérer en fait que le moitié de la réalité. Faut-il rechercher, pour nos pratiques énergétiques, un cautionnement auprès d'une démarche aussi incomplète ?

b/ Un paradoxe scientifique

En matière de sciences astronomiques, il nous est décrit l'existence de 88 constellations dans notre ciel apparent. Ainsi, par exemple, la constellation d'Orion inclue t-elle les étoiles Bételgeuse et Rigel qui sont situées l'une, Bételgeuse à 642,5 années-lumières (425 pour certains) dans notre galaxie, et l'autre, Rigel à 800 années-lumières (772,9 pour certains...) et donc pas du tout sur un même plan. Chacune des étoiles visibles dans le ciel ont des distances et des positions très différentes les unes des autres.

Or ces constellations ne sont, pour nous observateurs sur terre, que des groupes d'étoiles fixent les unes par rapport aux autres mais qui n'ont en réalité aucune existence objective puisque, sortie de ce point d'observation sur terre, elles n'existent pas et que, situés à un autre point d'observation dans l'univers nous ne les retrouverions pas.

Et c'est là que réside tout le paradoxe de l'objectivité scientifique : la science revendique haut et fort sont objectivité..... pour nous décrire un ciel qui n'existe que pour l'observateur sur terre, c'est-à-dire que pour sa subjectivité. Est-ce bien sérieux ....? Faut-il rechercher, pour nos pratiques énergétiques, un cautionnement auprès d'une science qui réalise ce tour de force : d'un côté se référer de la sacro-sainte objectivité et, de l’autre, nous vendre multitude de livres, cd, vidéo etc. sur des descriptions célestes essentiellement subjectives ?

c/ Le tâtonnement scientifique

Depuis Thalès de Millet et les sages pré-socratiques qui ne séparaient pas la matière de sa nature essentielle nommée "physis"; les atomistes Grecs qui commencèrent à séparer l'esprit de la matière et induire la notion d'atome; Aristote qui créa le schéma mécaniste de l'univers; Galilée qui, combinant connaissance empirique et mathématiques, apparaît comme le père de la science moderne; Newton qui posa les fondements de la physique classique; l'électrodynamique de Maxwell; Einstein et la physique moderne qui apportèrent la théorie de la relativité et la physique atomique, puis subatomique avec la physique des particules; Planck et la théorie quantique; nous voyons le monde de la science évoluer, posant des principes et des lois considérés en leur temps comme absolus... jusqu'aux nouvelles découvertes qui nous expliquent qu'en fait, non, ce que l'on croyait n'est finalement pas cela.

La science physique acquiert sa connaissance à travers la démarche scientifique, qui peut être considérée comme procédant en trois étapes. Dans un premier temps, on rassemble les données expérimentales se rapportant au phénomène à expliquer.

Lors de la seconde étape, on accole des symboles mathématiques aux faits expérimentaux, et l'on produit un schéma combinant ces symboles selon un ordre précis et constant. Cette théorie est ensuite utilisée pour prévoir les résultats d'expériences ultérieurement entreprises afin d'en vérifier toutes les implications. Cette façon de fonder fermement toutes les théories sur l'expérience est connue sous le nom de méthode expérimentale.

Avec la physique quantique on s'est aperçu que l'observateur humain constitue le dernier maillon dans la chaîne des processus d'observation et les propriétés de n'importe quel objet atomique ne peuvent être comprises qu'en termes d'interaction de l'objet et de l'observateur, qui fait partie intégrante de l’expérience. Cela signifie que l'idéal classique d'une description objective de la nature n'est plus valide lorsqu'on traite de la matière atomique.

Ainsi, après avoir séparé subjectivité et objectivité, voilà que la science les réunit à nouveau.... Faut-il rechercher, pour nos pratiques énergétiques, un cautionnement auprès de la science qui, de ce point de vue n'en est à ce jour qu'à ses balbutiements ?

d/ La science, produit de la subjectivité humaine

Enfin, les choses, les êtres et les phénomènes existaient avant la première pensée de l’homme. Au fur et à mesure que ce dernier a pris conscience de son environnement et de ses fonctionnements il a fabriqué les notions de couleur, de taille, de temps, d'espace, etc ; les noms et les formes, la cause et l'effet, l’objectivité et la subjectivité etc. Il a positionné tout cela pour que lui-même s’y retrouve et ainsi, même si elle se veut objective, la science reste un produit de la subjectivité humaine.

Tout ceci, résulte des êtres humains qui fabriquent tout en toute subjectivité et se disputent ensuite à ce sujet. Originellement, ce que décrivent ces fabrications humaines n’a pas de nom, pas de forme, parce qu’il se situe avant la pensée subjective de l’homme.

Nos pratiques énergétiques, multilinéaires, ont-elles à souffrir des tâtonnements scientifiques ? De l’incomplétude de ce milieu ?

Et pourquoi rechercher une reconnaissance scientifique, alors que dans nos pratiques et l'épanouissement qu'elles nous apportent, nous n'en avons nul besoin ?

F. Fournier

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