14/ Pensez vous que disciple est synonyme de serviteur?
Lud.K
Plus de nos jours. Dans le passé des sociétés traditionnelles le disciple était souvent également le serviteur du maître et assurait pour ce dernier l’exécution de toutes les tâches subalternes.
Il faut comprendre qu’à certaines époques, la relation de Maître à disciple n’était pas uniquement un mode de transmission d’un savoir mais était aussi une articulation sociale. Dans la société traditionnelle il y avait l’Empereur et le pays, les provinces et les découpages administratifs, le village avec son chef et son conseil, la famille et son chef de famille ainsi que le Maître et son Disciple. Le mode de vie et les moyens de l’époque rendent compréhensible qu’un maître attendait de son disciple qu’il soit aussi son serviteur. La plupart du temps la vie commune était nécessaire et se justifiait par la distance et l’éloignement du domicile pour être auprès du maître. Egalement par le mode d’enseignement de tous les instants, bien différent des horaires découpés dans la semaine de l’étudiant actuel. Accepter d’assumer ces tâches faisait partie de l’échange et de la contre-partie à l’enseignement reçu, et contribuait à la mise en place du cadre nécessaire à la transmission.
De nos jours, la société a changé modifiant d’autant les rapports entre les hommes ainsi que leur organisation sociale. On se déplace facilement, les mœurs ont évolué tout comme les relations dans l’enseignement. Cette position de disciple-serviteur ne se rencontre aujourd’hui pratiquement plus (du moins en occident) ou bien que dans de rare cas qui ne craignent pas une assimilation à l’esclavagisme moderne.
Les temps, la société et les moyens ont changé mais la relation maître-disciple perdure de nos jours, car fondamentalement nécessaire, cependant sous une forme de soumission moins marquée que jadis.
Nous vous rappelons que la relation Maître-Disciple est développée dans notre livre "Forger le Dragon".
F. Fournier
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