37/ Les films d’arts martiaux traditionnels et les livres sur le sujet présentent une image des arts martiaux très différentes de ce qui existe dans les clubs où ils se pratiquent aujourd'hui. Tradition, esprit chevaleresque, valeurs, décors, comportements témoignent d’un monde visiblement oublié et perdu. N’est-ce pas dommage de ne pas retrouver tout cela dans les clubs aujourd’hui?
Gilles (a)
Les temps changent, les choses évoluent et les arts martiaux n’échappent pas à cette règle. On ne pratique plus de nos jours pour les mêmes raisons qu’avant, bien que la voie des arts martiaux soit immuable, a été, est et sera toujours ce qu’elle est pour tous ceux qui l’emprunteront, quels que soit le temps qui passe et les époques.
La plupart des lieux où l’on s’adonne aujourd’hui à la pratique martiale sont, c’est évident, bien loin de l’ambiance des temps jadis. Si quelques écoles s’efforcent de préserver la tradition et la vocation d’origine des arts martiaux, la grande majorité des clubs en est très éloignée. Mais ces clubs conservent une utilité tout de même, ils évitent tout d’abord que les arts martiaux disparaissent, même si leur visage est modifié, et ils ont ensuite une fonction sociale utile à l’individu comme à la société.
Est-ce dommage ? Cela peut l’être lorsque le pratiquant est un chercheur sincère en quête d’épanouissement personnel au travers de la voie martiale et qu’il ne parvient pas à trouver l’école qui lui convient. Cela l’est moins pour beaucoup de personnes qui font des arts martiaux comme ça, sans trop de sérieux, pour diverses raisons qui n’ont rien à voir avec la poursuite de véritables études dans l’art. Dans ce cas, une véritable école d’arts martiaux ne leur correspond pas et serait même superflu ; vu leurs attentes et leurs demandes, n’importe qui fait l’affaire.
F. Fournier